Autoconsommation totale ou partielle : quelle stratégie solaire en Deux-Sèvres ?

Introduction

Installer des panneaux solaires est aujourd’hui l’une des solutions les plus efficaces pour réduire durablement sa facture d’électricité.

Mais lorsqu’on s’y intéresse de près, une question revient très souvent : faut-il opter pour une autoconsommation totale ou partielle ?

Ces deux approches ont chacune leurs avantages, leurs limites et leurs implications techniques.

L’objectif de cet article est de vous aider à comprendre concrètement les différences entre ces deux stratégies, en s’appuyant sur notre expérience de terrain au sein de ROY HABITAT, spécialiste du photovoltaïque dans les Deux-Sèvres.

L'autoconsommation totale : une solution simple mais limitée

L’autoconsommation totale consiste à consommer directement 100 % de l’électricité produite par vos panneaux solaires, sans en réinjecter sur le réseau public.

C’est une formule séduisante sur le papier, car elle semble offrir une indépendance immédiate vis-à-vis des fournisseurs d’énergie.

En pratique, ce modèle repose surtout sur de petits kits solaires dits “plug and play”, qui se branchent simplement sur une prise électrique.

Ces kits permettent de produire une petite quantité d’énergie renouvelable pour alimenter les appareils de base du foyer, comme le réfrigérateur, la box Internet ou certains éclairages.

Cependant, leur puissance d’injection est limitée à 800 watts maximum, conformément à la réglementation.

Cela signifie que l’énergie produite reste marginale par rapport à la consommation réelle d’une habitation.

L’un des principaux avantages de ce type d’installation est sa simplicité.

Aucun raccordement au réseau, aucune autorisation spécifique, et un coût d’investissement relativement faible : la plupart de ces kits coûtent entre 600 et 1 000 euros. Ils conviennent parfaitement à ceux qui souhaitent faire un premier pas vers le solaire, ou équiper un petit local, une dépendance ou une pergola.

Mais ces atouts cachent aussi des limites importantes.

L'autoconsommation partielle : le modèle le plus courant et le plus rentable

L’autoconsommation partielle est aujourd’hui la formule la plus répandue dans les foyers français, notamment dans les Deux-Sèvres.

Elle consiste à consommer une partie de sa production solaire tout en injectant le surplus sur le réseau public.

Ce modèle d’autoconsommation repose sur un contrat de rachat entre le particulier et EDF OA.

En 2025, le tarif de rachat du surplus est fixé à 0,04 € par kilowattheure, un montant relativement faible qui ne rend pas cette vente particulièrement intéressante sur le plan financier.

En revanche, ce contrat est essentiel d’un point de vue administratif et assurantiel.

Il garantit que votre installation est officiellement raccordée au réseau, qu’elle a été contrôlée par un professionnel agréé et qu’elle dispose du CONSUEL, un certificat obligatoire pour valider la conformité électrique.

Ce document est également indispensable pour que votre assurance habitation couvre l’installation en cas de sinistre.

En d’autres termes, ce n’est pas le tarif de rachat qui rend l’autoconsommation partielle attractive, mais plutôt la sécurité, la conformité et la rentabilité long terme qu’elle apporte.

Elle permet en effet de :

• réduire fortement la facture d’électricité tout en conservant une alimentation stable,

• bénéficier des aides à l’autoconsommation, actuellement fixées à 0,08 € par watt-crête installé,

• et surtout, d’évoluer dans le temps : il est possible d’ajouter ultérieurement une batterie de stockage sans remettre en cause le contrat initial.

Une installation de ce type demande un budget de départ plus important qu’un kit plug & play,généralement à partir de 5500 à 10 000 euros, selon la puissance et la configuration, mais elle s’avère nettement plus rentable sur le long terme.

L'autoconsommation "quasi totale" grâce au stockage d'énergie

Certaines familles souhaitent aller encore plus loin et réduire leur dépendance au réseau au maximum.

Pour cela, il est possible d’ajouter à une installation en autoconsommation partielle une ou plusieurs batteries solaires.

Ces batteries stockent l’électricité produite en journée pour la restituer le soir ou la nuit, lorsque la production s’arrête.

Cette configuration permet d’atteindre une autonomie énergétique proche de 90 % sur l’année.

Dans la pratique, elle s’avère idéale pour les foyers qui consomment beaucoup d’énergie, ou pour ceux qui souhaitent se protéger contre les futures hausses de prix de l’électricité.

De plus, certaines batteries de dernière génération, comme celles proposées par EcoFlow, Marstek ou Huawei, peuvent alimenter des circuits de secours en cas de coupure de courant, garantissant une continuité d’alimentation.

Ce type d’installation représente un investissement plus important, car il faut compter environ 3 000 à 6 000 euros supplémentaires selon la capacité de stockage.

Mais cette solution a de vrais atouts :

• elle permet de valoriser au maximum l’énergie produite,

• de réduire la dépendance au réseau et d’optimiser le retour sur investissement sur plusieurs années.

Dans le contexte actuel de hausse continue du prix du kilowattheure, le stockage devient de plus en plus pertinent.

Quelle solution choisir selon votre situation ?

En résumé, le choix entre autoconsommation totale et partielle dépend avant tout de votre profil, de votre budget et de vos objectifs.

• Une personne qui souhaite simplement tester le solaire ou alimenter une petite dépendance peut se tourner vers un kit plug&play.

• En revanche, un propriétaire qui souhaite rentabiliser son investissement, réduire durablement sa facture et sécuriser son installation aura tout intérêt à opter pour une autoconsommation partielle.

• Et pour ceux qui visent une indépendance maximale, l’ajout d’une batterie viendra compléter intelligemment le dispositif existant.

Dans la grande majorité des cas, c’est ce modèle hybride en autoconsommation partielle avec possibilité de stockage qui offre le meilleur équilibre entre performance, sécurité et rentabilité.

Conclusion

Dans les Deux-Sèvres, la plupart des foyers qui investissent dans le solaire choisissent aujourd’hui l’autoconsommation partielle.

C’est un modèle flexible, évolutif et économiquement intelligent.

Le kit plug & play reste une option pour découvrir la technologie, mais ses limites techniques et légales ne permettent pas d’en faire une solution durable.

L’avenir du solaire résidentiel repose sur les installations raccordées et conformes, prêtes à accueillir des batteries pour tendre vers une autonomie quasi totale.

Si vous envisagez de produire votre propre électricité, il est important d’être bien conseillé dès le départ.

Chez ROY HABITAT, nous accompagnons chaque client des Deux-Sèvres dans la conception de son projet solaire, du dimensionnement à la mise en service, pour garantir un investissement fiable et durable. Nous réalisé des dizaines de projets solaires dans des villes comme Saint-pardoux, secondigny, mazières-en gâtine, Lhoumois etc...