Choisir la puissance de ses radiateurs électriques ne se résume pas à prendre “plus gros pour être sûr”.
Un appareil surdimensionné chauffe trop vite, crée des à-coups, réduit le confort et coûte plus cher à l’achat.
À l’inverse, un radiateur sous-dimensionné tourne à fond en permanence, peine à maintenir la température et consomme plus d’électricité sur la durée. Le bon dimensionnement est celui qui compense les pertes de chaleur de la pièce dans les conditions les plus froides de la région, tout en offrant une régulation souple.
Il existe deux façons de calculer la puissance nécessaire : l’approche par surface (W/m²) et l’approche par volume (m³ × ∆T).
Ces deux méthodes peuvent se croiser pour vérifier que le résultat est cohérent.
L’approche rapide au m² :
On se base sur des valeurs moyennes ( elle intègre déjà la hauteur sous plafond standard de 2,50 m ).
L’approche précise au volume :
Elle permet de comprendre concrètement pourquoi une maison consomme plus ou moins. Chaque mètre cube d’air perd un peu de chaleur vers l’extérieur, et il faut compenser cette perte avec le radiateur. C’est ce qu’on appelle la perte par mètre cube.
Elle dépend de l’isolation :
Le calcul est simple : Puissance = Volume de la pièce × Coefficient (W/m³/°C) × ∆T.
∆T est la différence entre la température intérieure souhaitée et la température extérieure de référence.
Une chambre de 12 m² avec 2,50 m sous plafond fait 30 m³. Si l’on prend un coefficient de 0,5 W/m³/°C (isolation correcte) et ∆T de 25 °C (20 °C dedans, –5 °C dehors), cela donne 30 × 0,5 × 25 = 375 W.
Autrement dit, il faut environ 375 W en continu pour maintenir la chaleur. En pratique, on choisira un radiateur de 1 000 à 1 250 W pour anticiper les pertes par les parois, vitrages et infiltrations.
On peut comparer cela à une bouteille d’eau chaude dehors : plus l’écart avec l’air est grand, plus la chaleur s’échappe vite. L’isolation est l’épaisseur de la bouteille, et le radiateur est l’entonnoir qui compense en rajoutant de la chaleur.
Toutes les pièces ne se dimensionnent pas de la même façon.
Une salle de bains demande plus de puissance (22 °C, montée rapide).
Les couloirs ou entrées peuvent être dimensionnés plus bas (17–18 °C).
Les pièces vitrées ou exposées au vent nécessitent 10 à 15 % de puissance en plus.
À l’inverse, une pièce interne bien protégée peut rester au standard.
Enfin, on recommande toujours une marge de 10 à 15 % pour éviter que le radiateur fonctionne en permanence à pleine puissance lors des grands froids.
Prenons un pavillon de plain-pied de 100 m², hauteur sous plafond 2,50 m (250 m³), avec une isolation correcte.
Répartissons les surfaces : séjour 30 m², cuisine 12 m², chambres de 12, 12 et 10 m², salle de bains 6 m², WC 2 m², entrée + couloir 8 m², buanderie 8 m².
En utilisant 70–75W/m² pour les pièces à vivre et un peu plus pour la salle de bains, on obtient :
Le total se situe autour de 8,5 à 9,5 kW installés. Cela ne veut pas dire que tous fonctionneront ensemble, mais qu’il y a la capacité de maintenir le confort en plein hiver.
Si l’on vérifie avec la formule au volume, pour le séjour de 30 m² ( qu représente 75 m³ ), avec un coefficient de 0,5 W/m³/°C et ∆T de 25 °C, on obtient 937,5 W.
Ce chiffre paraît plus faible que l’approche au m², mais il ne tient pas compte des spécificités (vitrages, infiltrations, pics d’usage).
En ajoutant un correctif, on retombe sur 1,5 à 2 kW, cohérent avec les 70–75 W/m² retenus. La méthode au m² reste donc la plus représentative en pratique, c'est celle qu'on utilise pour les chiffrages de nos clients chez ROY HABITAT.
En prenant des prix moyens posés : 560 € pour un radiateur de 1 250 W, 500 € pour un 1 000 W, 600–700 € pour un 1 500–2 000 W, et 400–600 € pour un sèche-serviettes, on obtient un budget de 4 000 à 4 500 € pour équiper un pavillon de 100 m².
La puissance totale installée est d’environ 9 kW, ce qui assure confort et régulation efficace.
Un radiateur bien dimensionné consomme mieux avec une régulation moderne.
Les radiateurs à inertie avec thermostat électronique maintiennent précisément la consigne, évitent les cycles tout ou rien et réduisent les pertes.
Programmer 19–20 °C en journée, 17 °C la nuit dans les chambres, et 21–22 °C dans la salle de bains au réveil permet de réduire sensiblement la facture sans perdre en confort.
Une maison de 100 m² avec radiateurs électriques a une puissance installée autour de 9 kW.
Cela ne veut pas dire que tout fonctionne à plein en même temps, mais cela peut créer des pointes avec le four, les plaques et le sèche-linge.
Dans la majorité des cas, un abonnement 9 kVA suffit, mais 12 kVA peut être nécessaire si plusieurs usages lourds coïncident.
Programmer les usages et étaler les consommations reste la meilleure solution.
Bien dimensionner ses radiateurs électriques, c’est trouver l’équilibre entre confort et consommation.
La méthode au m² permet une estimation rapide, la méthode au volume explique les pertes de chaleur et affine le calcul.
En ajoutant les bons correctifs et en choisissant une régulation performante, on assure une maison confortable tout en évitant les gaspillages.
Pour un pavillon de 100 m², il faut compter environ 9 kW installés et un budget de 4 000 à 4 500 €.
Le secret est dans l’adaptation aux usages réels et dans la régulation quotidienne.
Notre équipe est à votre écoute pour vous conseiller et répondre rapidement à vos besoins. Contactez-nous directement ou lancez votre étude en ligne, simple et rapide !
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