Détail

Comment la température influence le rendement de votre pompe à chaleur ? ( Comprendre le COP, SCOP )

Introduction

Vous avez peut-être déjà entendu un installateur dire que votre pompe à chaleur a un COP de 4,5, ou que le SCOP est excellent.

Mais derrière ces chiffres souvent mis en avant dans les brochures commerciales, peu de gens comprennent réellement ce qu’ils signifient, et surtout, ce qu’ils veulent dire dans la vraie vie : sur votre confort, sur votre consommation d’électricité, et sur votre facture.

Le COP

C’est un peu comme la consommation d’essence d’une voiture. Sur le papier, votre voiture peut afficher 4 litres aux 100 kilomètres.

Mais sur autoroute, en montée ou avec du vent, cette consommation peut grimper à 7 litres. Avec une pompe à chaleur, c’est exactement la même chose.

Le COP annoncé correspond à des conditions idéales, souvent mesurées en laboratoire, alors que dans la réalité, tout dépend de la température extérieure, du type d’installation, et même de la manière dont votre système est utilisé.

 

Dans cet article, on va plonger ensemble dans ce qu’est vraiment le COP, comprendre comment la température et les conditions influencent ses performances, et voir pourquoi deux pompes à chaleur identiques peuvent donner des résultats complètement différents selon leur environnement.

Qu'est ce que le coefficient de performance ( COP ) ?

 

Le COP, ou Coefficient de Performance, représente le rendement instantané d’une pompe à chaleur.

C’est le rapport entre la quantité de chaleur produite et l’énergie électrique consommée pour la produire.

Si une pompe à chaleur affiche un COP de 4, cela signifie que pour 1 kilowattheure d’électricité consommé, elle restitue 4 kilowattheures de chaleur.

Autrement dit, elle multiplie par quatre l’énergie que vous payez.

À titre de comparaison, un radiateur électrique classique a un COP de 1. Pour 1 kilowattheure d’électricité consommé, il restitue exactement la même quantité de chaleur. C’est pour cela qu’on dit souvent qu’une pompe à chaleur “divise la facture par 3 ou 4”.

Exemple concret

Si votre maison nécessite 10 000 kWh de chaleur par an, un système électrique classique vous coûterait environ 2 200 € à 0,22 € le kilowattheure. Avec une pompe à chaleur dont le COP moyen est de 4, la consommation réelle d’électricité tombe à 2 500 kWh, soit environ 550 € par an. Le reste de la chaleur est puisé gratuitement dans l’air extérieur.

 

Mais ce qu’il faut bien comprendre, c’est que ce COP n’est pas figé. Il dépend de nombreux facteurs, et notamment de la température extérieure et du type de pompe que vous utilisez.

COP, SCOP, EER, SEER : les indices qui mesurent le rendement

 

Pour simplifier :

  • Le COP mesure le rendement instantané à un moment précis, souvent à +7 °C extérieur pour le mode chauffage.

 

  • Le SCOP représente le rendement moyen sur toute la saison de chauffe. C’est donc un indicateur plus réaliste, car il prend en compte les jours froids, les périodes de redoux, et les cycles de dégivrage.

 

En mode climatisation, on parle plutôt de EER (rendement instantané en froid) et de SEER (rendement saisonnier en froid). Ces valeurs permettent de comparer les performances d’une clim réversible quand elle produit du froid.

 

 

Pour imager simplement, le COP, c’est un peu comme la vitesse maximale d’un athlète sur 100 mètres, alors que le SCOP, c’est sa moyenne sur tout un marathon. Les deux sont importants, mais seul le second donne une idée de l’endurance réelle sur la durée.

Pourquoi le COP varie selon la température extérieure ?

 

Une pompe à chaleur n’invente pas la chaleur : elle la prélève à l’extérieur pour la transférer à l’intérieur.

Plus l’air extérieur est froid, moins il contient de calories disponibles, et plus la pompe doit forcer pour les extraire.

Imaginez que vous essayez d’essorer une éponge. Tant qu’elle est bien imbibée, l’eau sort facilement. Mais si elle commence à geler, il faut de plus en plus d’effort pour en extraire quelques gouttes.

C’est exactement ce qui se passe pour une pompe à chaleur lorsque les températures chutent : elle continue de fonctionner, mais son rendement baisse.

 

Exemple concret

Pour une pompe à chaleur air/eau : à +7°C extérieur, elle peut atteindre un COP de 4,5. À 0°C, le COP tombe autour de 3,2. Et lorsqu’il fait -5°C, il peut descendre à 2,4. Cela signifie que par grand froid, la pompe consomme presque deux fois plus d’électricité pour produire la même quantité de chaleur.

Mais tout dépend du climat. Dans une région comme les Deux-Sèvres, où les hivers restent relativement doux, la baisse de rendement reste limitée. Sur l’année, le COP moyen se maintient souvent entre 3,5 et 4, ce qui reste excellent.

Les différences entre pompe à chaleur air/eau, air/air et climatisation réversible

 

Les performances varient aussi selon le type de pompe.

 

  • Une pompe à chaleur air/eau :

Elle chauffe l’eau d’un plancher chauffant ou de radiateurs basse température.

Plus la température d’eau demandée est basse, plus le COP est élevé.

Par exemple, pour une eau à 35°C (cas d’un plancher chauffant), le COP peut atteindre 4,5 ou 5. Si l’eau doit monter à 55°C pour des radiateurs, le COP chute à 2,8. On peut dire que plus la pompe doit “pousser fort” pour monter la température, plus elle consomme d’énergie, exactement comme une voiture qui tire une remorque en montée.

 

  • La pompe à chaleur air/air :

Elle est plus directe, elle chauffe l’air intérieur à partir de l’air extérieur, sans passer par un circuit d’eau.

Elle est donc souvent plus efficace en rendement pur. En mode chauffage, elle peut afficher un COP de 4,5 à 5 par temps doux.

 

  • En mode climatisation :

Son SEER peut dépasser 6 ou 7, car elle travaille avec des écarts de température plus faibles.

Pour bien comprendre, produire de l’air à 22°C à partir d’un air extérieur à 30°C demande très peu d’énergie, d’où ces rendements élevés. En revanche, produire cet air à 22°C alors qu’il fait 0°C dehors est bien plus énergivore, car la machine doit extraire de la chaleur d’un air presque froid.

C’est pourquoi on dit souvent qu’une clim réversible est plus performante en été qu’en hiver. Mais même en mode chauffage, ses performances restent largement supérieures à un chauffage électrique traditionnel.

 

  • La pompe à chaleur géothermique :

Elle prélève la chaleur dans le sol. Comme la température du sol reste stable toute l’année autour de 10 à 12°C, son COP est quasiment constant, autour de 4,5 à 5. Elle est donc extrêmement performante, mais aussi plus coûteuse à installer.

Quand le COP est au plus haut

 

Le COP est à son maximum lorsque les conditions sont idéales :

  • Une température extérieure douce (entre 10 et 15°C).

 

  • une température de chauffage basse,

 

  • Un logement bien isolé.

 

Dans ces cas, la pompe à chaleur peut offrir un rendement exceptionnel, parfois supérieur à 5.

 

C’est ce qui explique pourquoi, au printemps ou à l’automne, les pompes à chaleur fonctionnent de manière quasi invisible : elles chauffent rapidement, silencieusement, et consomment très peu.

On pourrait dire qu’à ce moment-là, la machine “respire” normalement, comme un coureur qui trottine sur du plat.

Quand le COP est au plus bas

 

En revanche, dès que les températures descendent, le travail devient plus difficile :

  • Sous les 0°C, la pompe doit compresser davantage, et ses cycles de dégivrage se multiplient. C’est un peu comme si elle faisait des allers-retours entre “produire de la chaleur” et “se dégivrer pour continuer à fonctionner”.

 

  • Par -5°C, le COP d’une PAC air/eau peut tomber à 2,5, et celui d’une clim réversible en mode chauffage à 2,2. Cela reste deux fois plus performant qu’un radiateur électrique, mais cela montre à quel point la température extérieure influence directement les performances.

 

À Parthenay, par exemple, une pompe à chaleur installée correctement peut garder un COP supérieur à 3, même en plein mois de janvier.

Et dès que les températures remontent à +5 ou +7°C, le rendement reprend vite de la hauteur.

Comment maximiser le COP de votre pompe à chaleur ?

 

Il existe plusieurs moyens de conserver un bon rendement tout au long de l’année.

D’abord, il faut que le dimensionnement soit juste. Une pompe trop petite fonctionnera en surrégime et consommera trop. Une pompe trop grande aura des cycles trop courts, ce qui fatigue le compresseur.

Ensuite, l’emplacement du module extérieur est essentiel. Placé à l’abri du vent, dans un espace dégagé et non confiné, il échange mieux avec l’air et limite les cycles de dégivrage.

La température de départ chauffage doit être la plus basse possible.

Par exemple, un plancher chauffant à 35°C est idéal pour maintenir un COP élevé. En revanche, des radiateurs à 55°C réduisent automatiquement le rendement.

Enfin, l’entretien joue un rôle fondamental. Des filtres propres, un échangeur non obstrué, un fluide bien calibré… tout cela influence directement la performance.

Chez ROY HABITAT, on constate qu’une pompe bien installée et entretenue garde un COP réel supérieur à 3,5, même en plein hiver.

Ce que le COP change réellement sur votre facture

 

Prenons un exemple simple : une maison consomme 10 000 kWh de chauffage par an. Avec un système électrique classique, cela représente environ 2 200 € par an.

 

Pour une climatisation réversible, utilisée en mode chauffage sur une surface de 60 m², la consommation peut tomber à 1 000 kWh par an, soit environ 220 €. Dans un logement bien isolé, le confort est identique, et la différence de coût est impressionnante.

 

 

Avec une pompe à chaleur air/eau au COP moyen de 4, cette consommation descend à 2 500 kWh, soit environ 550 €. L’économie annuelle approche 1 650 €.

 

C’est ce qui fait toute la force du principe de la pompe à chaleur : transformer une énergie gratuite, celle de l’air, en chaleur utile pour votre maison.

Le cas des Deux-Sèvres : un climat favorable aux pompes à chaleur

Dans notre région, les températures descendent rarement en dessous de -5°C. Cela en fait un environnement idéal pour les pompes à chaleur air/eau et air/air.

Leurs performances restent stables, et le SCOP moyen observé dépasse souvent 3,5, parfois 4 selon les modèles.

C’est pour cette raison que de plus en plus de foyers à Parthenay, Bressuire ou Saint-maixent choisissent la pompe à chaleur. Elle offre un excellent compromis entre confort, économie et durabilité, tout en restant adaptée à notre climat doux et tempéré.

Conclusion : le COP n'est pas qu'un chiffre, c'est le reflet de votre installation

Le COP n’est pas une donnée figée dans un manuel technique. C’est un indicateur vivant, qui évolue selon la température extérieure, le type d’installation et la manière dont votre système est utilisé.

Une pompe à chaleur performante, ce n’est pas celle qui promet le COP le plus élevé sur le papier, mais celle qui maintient un bon rendement toute l’année parce qu’elle a été bien pensée, bien réglée et bien entretenue.

Et c’est là que tout se joue : entre théorie et réalité, c’est la qualité de l’installation et de son suivi qui fait la différence.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les performances réelles d’une pompe à chaleur adaptée à votre logement, ou sur la manière d’optimiser votre installation actuelle, notre équipe ROY HABITAT vous accompagne dans tout le département des Deux-Sèvres pour vous conseiller et vous guider, avec la transparence et le sérieux que mérite votre projet.

 

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