KW, KWh, KWc : comprendre enfin la différence entre puissance et énergie

Introduction

Aujourd’hui, quand on parle d’électricité ou de panneaux solaires, on entend souvent des termes comme kilowatt, kilowattheure, ou encore kilowatt-crête.

Sur le papier, ces unités paraissent proches. Pourtant, elles ne veulent absolument pas dire la même chose.

Et comprendre cette différence, c’est le point de départ pour maîtriser sa consommation, comprendre sa facture, et évaluer la rentabilité d’une installation photovoltaïque.

Chez ROY HABITAT, on remarque que c’est une question qui revient sans cesse lors de nos rendez-vous :

“C’est quoi un kilowattheure exactement ?” , “Et pourquoi on parle de kilowatt-crête dans le solaire ?”

Alors aujourd’hui, on va tout décortiquer ensemble.

Promis, pas de jargon inutile, uniquement des explications concrètes, des exemples réels, et quelques métaphores bien choisies pour que tout soit limpide !

Le Kilowatt ( KW ) : la puissance instantanée

Commençons par la base.

Le kilowatt (kW) est une unité de puissance instantanée.

Autrement dit, il mesure la “force” avec laquelle un appareil électrique consomme ou produit de l’énergie à un moment précis.

Exemple simple :

• Une plaque de cuisson : 2 kW ( 2000w )

• Un sèche-cheveux : 1,8 kW ( 1800w )

• Une pompe à chaleur : 4 à 6 kW ( 4000 à 6000w )

• Un lave-linge : 2,2 kW ( 2200w )

Quand ces appareils fonctionnent, ils “tirent” une certaine puissance à l’instant T. Si plusieurs tournent en même temps, les puissances s’additionnent.

Et c’est cette somme qui détermine la puissance maximale que doit supporter votre compteur électrique.

C’est d’ailleurs pour cela qu’un abonnement EDF indique souvent 6, 9 ou 12 kVA, c’est la puissance que vous pouvez utiliser simultanément sans que tout disjoncte.

Le kilowatt mesure donc la puissance à un instant donné, pas la quantité totale consommée.

Le Kilowattheure (KWh) : la quantité d'énergie utilisée dans le temps

Maintenant que vous avez compris ce qu’est la puissance, passons à la notion d’énergie.

Le kilowattheure (kWh) représente une quantité d’électricité consommée ou produite pendant une durée.

C’est le cumul de la puissance (kW) sur un certain temps.

Pour simplifier

1 kilowattheure = une puissance de 1 kilowatt utilisée pendant 1 heure.

C’est une unité de mesure du “travail” effectué par l’électricité.

C’est cette unité que vous voyez sur votre facture EDF, engie, soregies, seolis : vous ne payez pas la puissance, vous payez la quantité totale d’énergie utilisée.

Comprendre sa facture d'électricité avec ces notions

Cette distinction entre kW et kWh prend tout son sens quand on regarde sa facture.

Votre facture d’électricité se compose toujours de trois parties principales :

1. L’abonnement

C’est un montant fixe, que vous payez chaque mois même si vous ne consommez rien.

Il correspond au coût d’accès au réseau, à l’entretien, et au service fourni par votre fournisseur d’énergie.

C’est la “clé d’entrée” vers l’électricité, un peu comme un forfait téléphonique avec un nombre de gigas minimum.

2. La consommation (en kWh)

C’est la partie variable : elle dépend de ce que vous utilisez réellement.

Chaque kWh est facturé à un prix qui tourne aujourd’hui autour de 0,20 € TTC pour les particuliers.

3. Les taxes et contributions

Souvent méconnues, elles représentent pourtant plus d’un tiers de la facture :

• CSPE : contribution au financement des énergies renouvelables.

• TURPE : rémunère Enedis pour l’entretien et le transport de l’électricité.

• TVA : 5,5 % autrefois sur l’abonnement, 20 % sur la consommation.

Même si vous installez des panneaux solaires et produisez votre propre électricité, l’abonnement et les taxes restent incompressibles.

Mais vous pouvez réduire fortement la partie “consommation” en kWh grâce à l’autoconsommation.

Le Kilowatt-crête ( KWc ) : la puissance de référence du solaire

Passons maintenant à la notion qui intéresse le plus les propriétaires équipés de panneaux : le kilowatt-crête (kWc).

Le kWc est une unité de puissance spécifique au photovoltaïque.

Elle indique la puissance maximale qu’un panneau solaire peut produire dans des conditions parfaites de test :

• un ensoleillement de 1000 W/m²,

• une température ambiante de 25°C,

• et une orientation idéale plein sud.

Autrement dit, c’est la puissance de pointe théorique de votre installation.

Mais attention : cette valeur est théorique. Dans la réalité, la production varie selon : la météo, l’orientation de la toiture, la température des panneaux, et la saison.

En moyenne, 1 kWc ( on parle de puissance panneau ) produit entre 1100 et 1300 kWh/an ( on parle de quantité d'énergie ) en France, selon la région.

Dans les Deux-Sèvres, on est autour de 1200 kWh/an/kWc. Ainsi, une installation de 6 kWc produit environ 7 200 kWh/an.

Pour vous imager :

Le kWc, c’est comme la taille du moteur d’une voiture : plus il est gros, plus vous pouvez aller vite (produire).

Mais la distance réellement parcourue (les kWh produits dans l’année) dépendra de la route, du vent, et du conducteur — autrement dit, des conditions réelles.

Du KW au KWh : comprendre la logique de l'autoconsommation

Maintenant qu’on a posé les bases, tout se rejoint :

• Le kWc indique la puissance de vos panneaux. Le kW indique la puissance consommée par vos appareils. Et le kWh mesure la quantité totale d’énergie produite ou utilisée.

En situation réelle ( exemple ) :

Vos panneaux produisent à midi 4 kW instantanés, mais votre maison consomme seulement 1,5 kW à ce moment-là.

Vous utilisez 1,5 kW pour votre maison et 2,5 kW partent vers le réseau : c’est du surplus.

Sur la journée, si vos panneaux ont produit 25 kWh, mais que la maison, sur la même période n’en a consommé que 15 kWh, vous avez 10 kWh de surplus.

Et c’est là qu’intervient le choix entre revendre ou stocker.

Revente ou stockage : deux stratégies :

Avant, il était rentable de revendre ce surplus à EDF.

Mais ce tarif a chuté brutalement : il est passé de 12,63 c€/kWh à seulement 4 c€/kWh depuis février 2025.

Autant dire qu’aujourd’hui, ce n’est plus intéressant économiquement.

C’est pourquoi la batterie solaire s’impose désormais comme le prolongement logique du photovoltaïque.

Elle permet de stocker les kWh produits le jour pour les réutiliser le soir, lorsque la production est nulle.

C’est une évolution naturelle : on est passé de la logique de “production pour revente” à celle de “production pour autonomie”.

Lien direct avec la rentabilité :

Prenons un cas concret : Une installation de 6 kWc à Parthenay produit environ 7 200 kWh/an.

Un foyer moyen consomme 5 500 kWh/an. Sans batterie, il autoconsomme environ 40 à 50 % de sa production.

Avec batterie, ce taux monte à 80–90 %. Autrement dit, la quantité de kWh utiles ( et donc rentable à hauteur de 20ct et non 4ct comme le surplus ) double presque.

La puissance souscrite vs la quantité consommée : deux notions disctinctes

Sur votre contrat EDF, SEOLIS etc :

• la puissance souscrite (6, 9 ou 12 kVA) correspond à la capacité instantanée maximale de votre installation.

• les kWh mesurent la quantité totale d’électricité consommée sur le mois.

Le photovoltaïque, lui, agit uniquement sur la partie variable, c’est-à-dire sur les kWh facturés.

C’est pourquoi on parle de réduction de consommation, mais pas de suppression complète de la facture.

Pourquoi ROY HABITAT a une approche pédagogique

Chez ROY HABITAT, nous savons que chaque projet est unique. C’est pourquoi nous prenons toujours le temps d’expliquer :

• la différence entre puissance installée (kWc) et production réelle (kWh),

• comment le dimensionnement dépend des habitudes de vie,

• et comment optimiser la courbe de consommation avec ou sans batterie.

Nous réalisons pour chaque client une simulation personnalisée, basée sur : les données locales d’ensoleillement, la surface disponible, et les profils de consommation.

L’objectif n’est pas d’installer “le plus de panneaux possible”, mais d’installer juste ce qu’il faut pour produire efficacement et consommer intelligemment.

Conclusion : une différence simple, mais essentielle

Pour vous résumer le tout simplement :

Ces trois unités forment la base de toute réflexion énergétique.

Et c’est en les comprenant que vous pourrez analyser vos factures, vos devis, et vos économies avec clarté.

Aujourd’hui, grâce au photovoltaïque, chaque foyer peut transformer la lumière du soleil en kWh réellement utiles.

Et avec les batteries modernes, cette énergie peut enfin être consommée quand vous en avez besoin, plutôt que revendue à bas prix !