Détail

Maison autonome : jusqu'où peut-on aller avec le photovoltaïque ?

Introduction

Depuis quelques années, de plus en plus de foyers rêvent de devenir totalement indépendants en énergie.

Avec la hausse du prix de l’électricité, l’idée d’une maison autonome alimentée uniquement par des panneaux solaires séduit énormément.

Produire soi-même son électricité, se libérer d’EDF et ne plus payer de facture… le rêve est beau.

Mais qu’en est-il dans la réalité ?

  • Le photovoltaïque permet-il vraiment de se débrancher totalement du réseau ?
  • Peut-on être autonome à 100 % toute l’année ?

La réponse est plus nuancée qu’il n’y paraît. Si l’on peut atteindre une forte autonomie énergétique, viser 100 % est beaucoup plus compliqué et coûteux qu’on ne l’imagine.

Dans cet article, nous allons voir jusqu’où il est possible d’aller, avec des exemples concrets, des chiffres réalistes et des conseils pour optimiser son installation.

Que veut dire "autonomie énergétique" ?

 

Le terme “autonomie” est souvent mal compris.

Il faut distinguer :

  • Autonomie partielle : réduire fortement sa dépendance au réseau, jusqu’à 50, 70 voire 80 % de ses besoins couverts par le solaire.
  • Autonomie totale : ne plus être du tout raccordé au réseau, ou n’y recourir qu’en secours exceptionnel.

Dans la pratique, la grande majorité des foyers visent une autonomie partielle, car elle est réaliste techniquement et économiquement.

L’autonomie totale, elle, reste possible mais implique des contraintes et des investissements lourds, notamment pour passer l’hiver.

Ce que produit réellement une installation photovoltaïque

 

Un premier élément essentiel est de comprendre la production réelle des panneaux solaires.

Dans les Deux-Sèvres, on considère qu’un kilowatt-crête (kWc) produit en moyenne 1 200 kWh par an.

Ainsi, une installation de 6 kWc fournit environ 7 200 kWh par an.

Sur le papier, c’est énorme : de quoi couvrir entièrement les besoins d’un foyer moyen.

Mais attention, la production n’est pas constante.

En plein été, une installation de 6 kWc peut générer 25 à 35 kWh par jour lors des belles journées.

En hiver, la production chute brutalement : 5 à 12 kWh par jour selon la météo. Cela veut dire que, même avec une installation bien dimensionnée, il est difficile de couvrir 100 % de sa consommation à l’année, surtout en période hivernale.

L'importance du stockage avec les batteries

 

Le deuxième point clé est le stockage. Sans batterie domestique, l’électricité produite par vos panneaux est consommée directement par vos appareils en journée.

Le soir venu, quand vous allumez la télévision, cuisinez ou rechargez votre voiture électrique, vos panneaux ne produisent plus rien.

Vous devez alors tirer sur le réseau.

Avec une batterie domestique, une partie de la production solaire de la journée peut être stockée et utilisée le soir ou la nuit.

Cela augmente considérablement le taux d’autoconsommation et donc le sentiment d’autonomie.

En pratique, un foyer consomme 15 à 20 kWh par jour. Pour être confortable, il faudrait une batterie de 10 à 15 kWh.

Mais ce n’est pas neutre : même si les prix actuels ont bien chuté, il faut encore considérer cet investissement. Les meilleurs prix disponibles aujourd’hui se situent autour de 350 € TTC par kWh.

Cela veut dire qu’une batterie de 10 kWh coûte au minimum 3 500 € TTC, et souvent davantage selon la marque et les performances choisies.

Prenons un exemple concret : une maison équipée de 6 kWc de panneaux + une batterie de 10 kWh peut atteindre une autonomie annuelle de 65 à 70 %. C’est déjà un très bon résultat, mais on voit bien que la batterie, malgré son coût, ne permet pas d’atteindre 100 %, pour cela, il faudrait surdimensionner la partie panneaux et rajouter une ou deux batteries.

L'hiver : le grand frein à l'autonomie

 

L’obstacle majeur à l’autonomie complète, c’est l’hiver.

Avec des journées plus courtes, un ensoleillement réduit et parfois plusieurs jours de grisaille, la production solaire est insuffisante pour couvrir des consommations souvent plus élevées (chauffage, éclairage, appareils électriques).

Prenons un exemple simple :

  • Une installation de 6 kWc produit environ 7 200 kWh/an, soit en moyenne 20 kWh/jour. Mais en janvier, la production peut tomber à 5–8 kWh/jour.

 

  • Dans le même temps, une maison équipée d’une pompe à chaleur peut consommer 30 à 40 kWh par jour. Même avec une batterie de 10 kWh, il est impossible de tenir sans un appoint réseau ou un générateur.

Cela explique pourquoi, en France, l’autonomie totale est quasiment irréalisable sans accepter des contraintes fortes ou investir dans des solutions très coûteuses.

Les solutions complémentaires pour approcher l'autonomie

 

Même si 100 % est difficile, il existe plusieurs leviers pour augmenter son autonomie :

  • Mixer les énergies : combiner pompe à chaleur, panneaux photovoltaïques et éventuellement solaire thermique pour l’eau chaude.

 

  • Installer une batterie : de 5 à 15 kWh pour couvrir la consommation du soir.

 

  • Réduire les besoins : une bonne isolation et une sobriété énergétique permettent d’avoir une maison moins gourmande.

 

  • Domotique et pilotage intelligent : programmer le lave-linge, le chauffe-eau ou la recharge de la voiture pendant les heures de production solaire.

 

  • Prévoir un appoint : un raccordement réseau reste aujourd’hui la solution la plus simple, mais certains choisissent aussi un petit groupe électrogène de secours.

Jusqu'où peut-on aller en pratique ?

Voyons maintenant ce que cela donne avec des scénarios concrets :

 

  • Maison de 100 m², consommation 6 500 kWh/an, 6 kWc + batterie 5 kWh, on vise au minimum une autonomie annuelle 55–60 %.

 

  • Maison de 120 m², consommation 9 000 kWh/an, 9 kWc + batterie 10 kWh, on vise au minimum une autonomie annuelle 65–70 %.

 

  • Maison de 120 m² sobre (isolation renforcée, faible électroménager), 6 kWc + batterie 15 kWh, on peut viser une autonomie annuelle 75–80 %, mais toujours dépendante du réseau en hiver.

 

On voit donc que viser 70 à 80 % d’autonomie est réaliste, mais qu’au-delà, cela demande des moyens disproportionnés par rapport aux gains réels.

Rentabilité ou philosophie ? Deux visions qui sont différentes

 

Un autre point important est de distinguer deux approches :

La rentabilité économique : dans ce cas, l’objectif est de maximiser le taux d’autoconsommation. Plus vous consommez directement ce que vous produisez, plus votre installation est rentable. Cela suppose de bien dimensionner son installation pour qu’elle colle à sa consommation réelle, sans la dépasser.

 

La majorité de nos clients nous consultent pour ce style de projet, c'est ainsi que nous proposons des études solaires à domicile avec chacun de nos devis dans les deux-Sèvres.

Vous pouvez également faire votre propre étude solaire, pour cela, vous pouvez accéder à notre article sur : faire sa propre étude solaire en quelques minutes ou consulter nos tarifs en cliquant ici pour commencer à préparer votre projet .

 

La philosophie de l’autonomie : certains veulent avant tout produire le plus possible par eux-mêmes, même si ce n’est pas toujours rentable.

Cela peut passer par un surdimensionnement de l’installation afin d’atteindre un taux d’autoproduction plus élevé. Dans ce cas, on accepte d’injecter beaucoup d’électricité sur le réseau à un prix de rachat faible, maison gagne en indépendance psychologique et en satisfaction personnelle.

Les deux approches sont valables, mais il est essentiel de bien comprendre leur différence avant de lancer son projet. Nous avons eu le plaisir d'accompagner quelques clients dans leurs objectifs d'indépendance quasi-totale !

Conclusion

Alors, jusqu’où peut-on aller avec le photovoltaïque pour rendre sa maison autonome ?

La réponse est claire : viser 100 % d’autonomie énergétique est quasiment impossible en France métropolitaine, sauf à accepter des contraintes très fortes et des coûts très élevés.

En revanche, atteindre 70 à 90 % d’autonomie est tout à fait réaliste avec une installation bien dimensionnée et équipée d’une ou plusieurs batteries.

L’important est donc de bien définir son objectif : cherche-t-on la rentabilité économique (maximiser l’autoconsommation) ou une philosophie d’indépendance (surdimensionner pour plus d’autoproduction) ?

Chez Roy Habitat, à Parthenay et dans la Gâtine, nous accompagnons chaque foyer pour trouver le bon équilibre entre performance, confort et autonomie réelle, sans vendre de rêve inaccessible.

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