Détail

Quelle batterie solaire choisir pour son installation solaire ?

Introduction

Avec la hausse constante du prix de l’électricité et le développement rapide du photovoltaïque, de plus en plus de particuliers s’intéressent aux batteries solaires.

Elles permettent de stocker l’énergie produite en journée pour l’utiliser le soir, la nuit ou lors des pics de consommation.

Mais face à la diversité des modèles, des marques et des technologies, il n’est pas toujours facile de savoir quelle batterie solaire choisir.

Dans les Deux-Sèvres, comme ailleurs, les clients nous posent régulièrement les mêmes questions :

 

  • Quelle capacité de batterie faut-il pour ma maison ?

 

  • Quelle est la différence entre une batterie AC et DC ?

 

  • Quelles sont les marques les plus fiables ?

 

  • Quel est le prix au kilowattheure de stockage ?

 

Pour répondre clairement, il faut maîtriser quelques bases : la capacité, la puissance, les différentes chimies et les scénarios d’usage selon la taille du logement. Cet article vous donne toutes les clés pour comparer et décider sereinement.

Comprendre la capacité ( KWh ) et le puissance ( Kw )

 

La première distinction essentielle concerne la capacité (en kWh) et la puissance (en kW).

La capacité indique la quantité totale d’énergie que la batterie peut stocker, tandis que la puissance exprime le rythme auquel cette énergie peut être délivrée à un instant donné.

Une analogie qui peut vous être utile : le kWh est le « réservoir », le kW est le « débit ».

 

Exemple concret pour visualiser

Premièrement, « décharger 3 kWh » peut vouloir dire 3 000 W pendant 1 heure, 1 500 W pendant 2 heures ou 750 W pendant 4 heures.

Si un four électrique consomme environ 3 000 W, une batterie de 3 kWh pourra l’alimenter environ une heure (si elle est pleinement chargée).

Un lave-linge (2 000 W) et un réfrigérateur (200 W) fonctionneront ensemble un peu plus d’une heure avec la même batterie.

 

Ce qu'il faut également savoir, c'est qu'une batterie peut être importante en kWh ( grosse capacité ) mais limitée en kW ( puissance instantanée ). Elle manquera alors de « punch » pour certains appareils et à l’inverse, elle peut être très puissante mais trop petite, elle se videra trop vite.

Les technologies de batteries solaires

 

Plusieurs technologies coexistent, chacune avec ses atouts et limites. Nous allons faire un tour sur les différentes technologies qui existent :

Plomb (ouvert, AGM, Gel)

Historiquement utilisées en sites isolés, les batteries plomb restent économiques mais lourdes, avec une profondeur de décharge limitée ( environ 50 %...) et une longévité modeste (quelques centaines à environ 1 000 cycles).

Elles tolèrent mal les décharges profondes répétées. Elles ne constituent plus le standard d’un foyer connecté au réseau.

Les Marques typiques : Trojan, Rolls Surrette, Victron (gammes AGM/Gel).

Lithium-ion NMC (Nickel Manganèse Cobalt)

Bonne densité énergétique (compactes), rendement correct ( de 90 à 95 %), avec une intégration facile. Leur durée de vie moyenne est souvent comprise entre 3 000 et 5 000 cycles. Intéressantes quand l’encombrement compte, leur chimie vise le meilleur ratio poids/énergie.

Les Marques connues : Tesla Powerwall, LG Chem RESU.

Lithium Fer Phosphate (LiFePO4 / LFP)

Le standard actuel du résidentiel : très sûre thermiquement, excellente durée de vie (souvent 6 000–8 000 cycles annoncés) et rendement élevé (~95–97 %). Un peu plus volumineuse qu’une NMC à capacité égale, mais idéale à la maison pour sa longévité et sa stabilité.

Marques phares : BYD Battery, Pylontech, Huawei Luna2000, Enphase IQ Battery, EcoFlow (gammes domestiques), Marsteck...

Autres technologies (LTO, sodium-ion, flux redox)

Le LTO offre un cyclage exceptionnel et une puissance très élevée, mais reste coûteux et moins dense : usage plutôt industriel/spécifique.

Le sodium-ion est prometteur (coûts potentiellement bas, bonnes performances au froid) mais encore peu diffus en résidentiel.

Les batteries à flux conviennent surtout à des systèmes volumineux (tertiaire/industrie).

Les batteries DC et AC

 

 

Pour un couplage DC ( batterie avant l'onduleur )

Chemin type : PV (DC) stockage batterie (DC) onduleur (DCAC) maison (AC) / réseau.

 

L’intérêt majeur est de limiter les conversions, donc d’améliorer le rendement global du stockage (souvent quelques points de mieux que l’AC).

En contrepartie, la batterie doit être compatible avec l’onduleur hybride choisi.

C’est la voie reine des projets neufs intégrés (ex. onduleur Huawei SUN2000 + batterie Huawei Luna2000, solution sur laquelle nous avons réalisée beaucoup de chiffrages )

 

Pour un couplage AC ( La batterie est « après » l’onduleur PV )

Chemin type : PV (DC) onduleur PV (DCAC) maison (AC) ; surplus non consommé chargeur/inverter batterie (ACDC) batterie ; restitution : batterie (DC) inverter batterie (DCAC) maison (AC).

 

C’est universel et simple, idéal en rénovation et avec des micro-onduleurs, mais avec des petites pertes de conversion cumulées (typiquement ~5–10 % sur le trajet via batterie).

Les solutions AC s’appuient sur des pinces de mesure ou compteurs pour détecter le surplus et piloter la charge.

Exemples :  Enphase IQ Battery, EcoFlow PowerOcean, Marsteck venus 3.0

En pratique, l’AC est la voie la plus simple et la plus flexible (parfaite pour ajouter un stockage à une installation existante), tandis que le DC optimise l’efficacité globale si l’on conçoit un système neuf cohérent.

À Parthenay et dans les Deux-Sèvres, on privilégie souvent l’AC en rétrofit sur les projets avec nos clients et le DC sur gros projet neuf avec onduleur hybride.

Le prix au KWh stocké

 

Le critère économique le plus parlant est le prix par kWh de capacité.

À la date de rédaction (fin 2025), les offres les plus compétitives affichent environ 350 € / kWh pour les modules de batterie seuls en AC. Une capacité de 10 kWh revient donc autour de 3 500 € TTC en matériel.

Le prix d'une batterie DC vec encore en plus une installation sera supérieur (onduleur/chargeur, coffrets, câbles, protections, mise en service). Plus la capacité est élevée, plus le coût unitaire tend à baisser.

Sur un devis, comparez toujours ce repère, mais aussi la puissance continue/crête, la garantie (années et cycles), la modularité et la compatibilité avec votre système.

Ce qui compte vraiment dans votre choix

 

Le bon choix part d’abord de votre profil de consommation (kWh/an et répartition soir/nuit) et de la puissance PV installée (3, 6, 9 kWc…).

Une maison chauffée au bois ou au gaz n’a pas le même besoin qu’un foyer en tout-électrique avec PAC.

La puissance de sortie de la batterie est déterminante pour encaisser les pics (cuisine, PAC, VE), la modularité permet d’ajouter des kWh plus tard, la garantie (10–15 ans) sécurise l’investissement et enfin, un SAV local réactif compte autant que les chiffres.

Chez un installateur de proximité, ces paramètres sont arbitrés avec vous pour maximiser l’autoconsommation et la rentabilité réelles.

Des exemples concrets selon la taille de votre logement

Pour une maison de 60–80 m² :

Chauffée au gaz/bois ( environ 3 000 à 4 500 kWh/an) avec 3 ou 4 kWc de PV ( environ 3 600–4 800 kWh/an de production ), une batterie de 3–5 kWh suffit souvent pour couvrir l’essentiel du créneau 18h–23h (éclairage, cuisine, électroménager léger) et réduire fortement l’injection !

Mais cela implique d'avoir au moins 3Kwc pour ne pas installer une batterie "pour rien".

Une solution AC simple (Marsteck ou EcoFlow) s’intègre très bien et sera moins coûteux qu'une solution DC.

Pour une maison de 90–110 m² :

Avec PAC air-air ou quelques radiateurs ( environ 5 500 à 7 500 kWh/an) et avec 5 ou 6 kWc de panneaux ( qui produisent 6 000 à 7 200 kWh/an), une batterie de 5 à 10 kWh max est cohérente.

On fait passer l’autoconsommation typique d'environ 35 % à 70–75 %, on lisse les pointes de conso du soir et on diminue sensiblement la facture.

Là encore les deux approches AC et DC fonctionnent, mais le choix se fait au cas par cas. Selon nos recommandations personnelles, nous proposons souvent la solution AC pour son coût amoindrie chez le client.

Pour une maison de 120–150 m² :

En tout-électrique avec PAC air-eau et parfois VE ( de 9 000–14 000 kWh/an) et 8 à 9 kWc de panneaux ( environ 9 60010 800 kWh/an en production ), viser 12–15 kWh de stockage avec une puissance continue supérieur à 5 kW (crête à 7 kW si possible) permet d’absorber cuisine + PAC + lessive en prime-time, tout en limitant les soutirages.

Pour les solutions en Micro-onduleurs, la batterie AC est quasi naturel tandis qu'avec un onduleur central hybride, le DC sera plus pertinent dans ce cas.

Un petit rappel local utile : dans les Deux-Sèvres, 1 kWc bien orienté produit en moyenne environ 1 200 kWh/an.

Conclusion

Au delà des fiches techniques, le bon choix de batterie solaire combine la bonne capacité, la puissance adaptée aux usages, la technologie (LiFePO4 plébiscitée en résidentiel), le couplage (AC simple et flexible, DC plus efficient en neuf) et un prix au kWh cohérent.

Chez Roy Habitat à Parthenay (Deux-Sèvres), nous concevons des solutions PV + stockage sur mesure pour maximiser votre autoconsommation et la rentabilité de votre projet, et bien sur on vous explique comment on dimensionne votre installation !

 

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